Y a-t-il un meilleur moyen de se déplacer en ville ?

arceau vélo stylisé à Berlin

Mobilier urbain à Berlin, point d’attache des vélos – Photo de Michèle Lewi

Vélo et trottinette, pédaler ou trottiner, ces deux mondes rivalisent d’agilité pour se partager la voie publique. A l’initiative de Trot’secure, des spécialistes de la mobilité urbaine vous proposent un panel de réflexions sur ces options de mobilité douce.

Trot’secure réunit sur son site une sélection pointue d’équipements et accessoires pour trottinette électrique. Vous trouverez surtout les meilleurs conseils pour votre confort et votre sécurité.

Confort et sécurité sont aussi les maîtres mots qui ont guidé la conception de la collection de Cyclamelle.

  • Les tissus les plus techniques, destinés aux activités sportives, ont été détournés vers un vestiaire citadin.
  • Des détails réfléchissants soulignent la féminité de la coupe tout en vous rendant visible sous l’éclairage des phares des voitures.

Que vous optiez pour la trottinette ou la bicyclette, les tenues de Cyclamelle concilient ainsi élégance, sécurité et facilité d’entretien. Pour bouger sans contrainte et arriver stylée au bureau sans avoir à vous changer.

Les critères pour choisir un mode de déplacement en ville

Il y a ville et ville, il faut prendre en compte :

  • l’étendue de la cité
  • son offre en matière de transport public
  • la distance à parcourir
  • les conditions climatiques
  • l’intensité et la rapidité du trafic
  • la qualité et l’organisation de la chaussée et des trottoirs, avec ou non des voies « vélo », des contresens cyclables
  • la pente et/ ou l’effet du vent…

Un élément clé aussi, la perception de la sécurité du parcours, de surcroît en fonction de l’heure, surtout si on est une femme. Et ce sans oublier le caractère plaisant du trajet, selon l’encombrement d’une part, le paysage d’autre part.

Il y a aussi déplacement et déplacement : 

  • un trajet professionnel ? Pratiqué à vélo, c’est le « vélotaf », terme apparu au début des années 2000 (voir l’article de blog d’Isabelle et le vélo)
  • l’univers professionnel ou social implique-t-il des contraintes vestimentaires ? 
  • quel poids, quel volume faut-il transporter ? Emporter juste son ordinateur portable ou prendre en charge un bagage plus important ?
  • faut-il déposer ou rechercher des enfants à l’école ?

Un critère essentiel aussi, la forme « du capitaine », ses compétences et appétences et aussi le temps à sa disposition. « La meilleure façon de marcher, c’est encore la nôtre … », on connait la ritournelle. Pour une personne valide, la marche à pied en ville ne demande pas, en effet, a priori, une expérience ou une forme physique particulières, sauf si les distances sont importantes, la température, torride, ou si le vent ou les montées rendent le trajet trop éprouvant.

Une brève histoire des véhicules

C’est ainsi que, bien naturellement, l’homme cherche à accélérer ses déplacements, et à y trouver, si possible, plus de facilité et de confort :

velocipede-draisienne

Baron von Drais – Vélocypède, 1817

Source Flickr
grand-bi

Grand-bi (1871, en Grande-Bretagne)

Source Flickr
tricycle-a-moteur

Tricycle à moteur de Carl Benz (1885, en Allemagne) – Source Flickr

  • du cheval à au vélocipède (ou draisienne) du baron von Drais (1817, en Allemagne)
  • du grand-bi (1871, en Grande-Bretagne) à la bicyclette de sûreté (188 4, en Grande-Bretagne également)
  • de la voiture (1885 – tricycle à moteur de l’inventeur allemand Carl Benz) au scooter (1902-1903 – France – Etats-Unis).

Quant à la trottinette à assistance électrique, ce n’est pas une nouveauté. Un premier brevet a été déposé en 1916 par l’inventeur américain Arthur Hugo Cecil Gibson. De la position debout à la position assise, c’est l’ancêtre du scooter. Dès 1917, cet « autopède » est observé dans les rues de Paris : l’« autopédon » de la première heure s’exerce à Paris, rue de Presbourg.

Les bénéfices du deux roues, utilité et plaisir

A la fonction utilitaire du véhicule s’ajoute, dans le meilleur des cas, un plaisir ludique. En écho, peut-être, aux premières conquêtes de notre enfance. Rappelons-nous la fierté de l’équilibre trouvé, la griserie de la vitesse sur petites roues. De patinette ? De bicyclette ? Joli clin d’œil, l’enseigne d’un café vélo bien connu de Londres : « Look Mum, no hands !» – Regarde, Maman, sans les mains !

Notre société de consommation a ses travers, certes, mais elle nous offre un choix immense, que n’avaient pas nos aînés. Se pose donc la question : quel est le meilleur moyen de se déplacer en ville.

Nous n’évoquerons ni la marche à pied, ni les transports en commun, ni la voiture. Pas non plus la monoroue, ni la planche à roulettes, ni d’autres produits qui ont un public restreint. Restent le vélo et la trottinette.

Les avantages comparatifs du vélo et de la trottinette

velo-trottinette-stationnement

Vélo et trottinettes sur une aire de stationnement – Photo de Michèle Lewi

Les points communs du vélo et de la trottinette :

  • leurs deux roues imposent une recherche d’équilibre : excellent exercice

  • le guidon et la position des bras qui en résultent requièrent une bonne protection par temps de pluie

  • ils offrent un déplacement à l’air libre, plus ou moins actif

  • l’absence de carrosserie protectrice exige une grande vigilance ; il faut anticiper les risques, notamment de l’ouverture intempestive des portes des voitures (le « dooring », en anglais)

  • la légèreté et le peu d’encombrement ont leur contrepartie, la facilité du vol en cas de protection insuffisante ; obligatoire pour les vélos neufs depuis le 1er janvier 2021, le marquage du cadre est aussi préconisé pour les trottinettes, pour améliorer les chances de retrouver son deux-roues en cas de vol

  • la possibilité d’utiliser les voies vélo (et l’interdiction de rouler sur le trottoir au-delà de l’âge de 8 ans)

  • l’option de l’assistance électrique, avec une limitation commune de son activation à 25 km /heure

Les avantages de la bicyclette :

  • on a une place assise !
  • grâce aux roues plus grandes et à l’appui des pieds sur les pédales, en se tenant éventuellement « en danseuse », on absorbe mieux les irrégularités du terrain : pavés, nids de poule…
  • il est facile de tenir le guidon d’une main pour tendre un bras afin d’annoncer un changement de direction
  • le vélo offre plus de possibilités de portage : pour des enfants ou d’autres chargements, grâce au porte-bagages ou en optant pour le vélo-cargo
  • le marché de l’occasion propose des vélos pour tous les budgets
  • même avec l’assistance électrique, il faut pédaler : ce mouvement circulaire, continu et symétrique crée une perception d’harmonie, qui favorise un bien-être à la fois physique et mental
  • entre l’équipement de la ville et une sécurisation très attentive de son vélo avec de bons antivols, on peut le laisser dehors : pas besoin de s’en encombrer au musée ou au cinéma ni de le monter chez soi
  • il existe un terme pour définir qui pédale, et c’est le même au masculin et au féminin : un(e) cycliste.

Les plus de la trottinette :

  • puisqu’on est debout, le regard passe au-dessus des voitures
  • poser le pied sur la patinette demande moins de souplesse (et d’élasticité des vêtements) que d’enfourcher un vélo
  • s’il pleut, les cuisses sont moins exposées qu’en position assise
  • la trottinette prend moins de place, elle est moins lourde, plus facile à emporter chez soi, dans un coffre de voiture ou dans un train ou autre moyen de transport
  • un modèle neuf coûte moins cher qu’un vélo neuf de qualité équivalente
  • en résumé, citons le Journal des débats politiques et littéraires du 20 mai 1917, à propos de l’autopède,
    « il est d’un prix modeste ; il est léger ; on peut, en cas de panne, l’emporter sur son dos. Un placard suffit à son garage. »

Comment choisir ?

Ride in peace, accrochage au bord du canal Saint-Martin, près de la place Stalingrad, à Paris

Ride in peace – street art, signé Catsh – Photo de Michèle Lewi

Grâce au marché du vélo d’occasion, le prix n’est pas nécessairement un critère discriminant. Il faut prendre en compte, en revanche :

  • l’existence d’un local vélo à son domicile, son lieu de travail, sinon, d’arceaux à vélo ou d’autres possibilités de sécuriser son vélo dehors
  • le besoin d’intermodalité, c’est-à-dire de l’utilisation de plusieurs modes de transport au cours d’un même déplacement
  • son expérience de conduite de l’un ou l’autre de ces véhicules, notamment par temps de pluie
  • la proximité d’un professionnel compétent pour l’entretenir du véhicule, sauf si veut s’en charger soi-même ou si on peut avoir recours à un service de réparation à domicile.

Quoi qu’il en soit, il est un critère prépondérant, celui de la sécurité.

Voici quelques règles de prudence :

  • mieux vaut ne pas attendre le grand âge pour s’initier
  • savoir maîtriser l’engin, dans un premier temps, sans l’assistance électrique
  • bien connaître ses trajets, sinon s’aider du smartphone fixé sur le guidon, en fonction GPS, avec guidage vocal (prévoir une batterie de secours)
  • savoir tenir une trajectoire
  • être prévisible, et annoncer ses changements de direction
  • avoir de bons freins, régulièrement entretenus.

On évitera toute distraction qui pourrait baisser la vigilance et la perception de l’environnement : pas d’appels téléphoniques ni d’écoute de musique sur le trajet, donc ! On profitera de ce moment, rien que pour soi, pour penser à toutes sortes de choses, tout en étant attentifs à la beauté de la ville et au partage de la rue.

Revenons aux conseils du Journal des débats politiques et littéraires du 20 mai 1917 et l’exemple de l’autopédon qui conduit l’autopède rue de Presbourg, (https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4882589) sont toujours d’actualité.

« Ce n’est pas sans motif qu’il a choisi cette rue circulaire qui contourne le rond-point de l’Etoile ; la courbe la rend propice à l’étude de la volte, les avenues qui la coupent habituent le débutant à se garer des surprises. La rue de Presbourg est le meilleur champ de manœuvre pour les autopédons qui veulent faire leurs gammes. »

Vélo ou trottinette ? Cycliste ou autopédon ? Et pourquoi pas les deux. A chaque besoin son véhicule.

Laisser un commentaire